D'illustres "anciens"



Bien avant la création du lycée Félix-Faure, le collège de garçons de Beauvais avait été fréquenté par d'éminents personnages : ainsi Jean Racine de 1652 à 1655, Félix-Faure lui même en 1853 et 1854, le poète-paysan Philéas Lebesgue en 1880, le mathématicien Henri Lebesgue à l'origine de l'intégrale du même nom et Félix Dévé, médecin connu pour ses travaux sur l'echinococcose s'y étaient illustrés.

A compter de 1898, le lycée Félix-Faure ouvre ses portes. Henri Baumont, dernier principal du collège, historien réputé pour ses travaux d'histoire locale, devient le premier proviseur du lycée, jusqu'à son décès dans l'exercice de ses fonctions, en 1909.

Des professeurs tels que les philosophes et historiens, Emile BréhierAbel ReyAuguste Jardé, le peintre Louis-Antoine Manceaux et Georges Quignon, chargé de lettres, célèbre pour ses travaux historiques, viennent y enseigner. Ils contribuent ainsi à la grande réputation du lycée.

Plus tard, le spécialiste du monde indo-européen, Georges Dumézil, démobilisé en 1919, passe son agrégation de lettres et est nommé à Beauvais où il enseigne le français pendant l'année scolaire 1919-1920.

Les années 30 voient la présence du philosophe Maurice Merleau-Ponty du 12 octobre 1931 au 30 septembre 1933, de Roger Caillois, agrégé de grammaire et professeur de français de 1933 à 1937. Il succéda à André Malraux à l'Académie Française. En 1936-1937, c'est l'écrivain René Etiemble qui y enseigne.

A l'époque de la seconde guerre mondiale, l'on rencontre l’ethnologue Jean Pouillon d'août 1941 à la fin 1942. L'après-guerre accueille de futurs historiens de renom comme François Crouzet nommé professeur d'histoire le 1er octobre 1945 puis Pierre Goubert du 1er octobre 1947 à septembre 1951, auteur de l'étude de référence en histoire moderne portant sur Beauvais et le Beauvaisis du XVIIème siècle. A la rentré d'octobre 1951, Jean Ganiage est nommé en remplacement de Pierre Goubert..

Notons aussi les passages de Jacques Merleau-Ponty, professeur de philosophie du 1er octobre 1950 jusqu'en septembre 1955, de Michel Deguy, le professeur de philosophie à compter de septembre 1956, de l'écrivain Danièle Sallenave, professeur de lettres classiques en septembre 1965, de même que Nicole Loraux en septembre 1966. A la même époque, Jean Cartier, professeur de sciences naturelles débute ses travaux sur la céramique du Beauvaisis et Henri Fromage, professeur de grammaire et de lettres, s'intéresse à l'histoire locale.

L'objet de cette liste, déjà longue, n'est pas d'être exhaustive, elle ne peut faire oublier que d'autres figures ont traversé la vie centenaire du lycée, d'une manière tout aussi discrète qu'honorable.
Mais que serait un lycée sans élèves ? Rendons donc hommage à quelques parcours d'anciens élèves s'étant particulièrement distingués.

De 1904 à 1914, Paul Nicolas est interne au lycée. International de football, sélectionné plus de 30 fois en équipe de France, il joue sous les couleurs du Red Star entre 1920 et 1928.
Élève de 1905 à 1912, Maurice Brayet, ingénieur TPE est maire de Beauvais en mai-juin 1940 et auteur de Beauvais, ville martyre paru en 1964.

André Miranbel, scolarisé entre 1907 et 1910, est le fils de l'économe du lycée. Il devient professeur à l'Ecole Française d'Athènes, puis enseigne le grec moderne à la Sorbonne, entre en 1965 à l'Académie des Instructions et Belles-Lettres et est membre de l'Institut. .../...


Robert Pommier, élève de 1930 à 1936, spécialiste des chiens de traîneau, se distingue après la Libération dans une traversée de Spitzberg, puis lors d'une expédition en Terre-Adélie. En janvier 1994, un timbre fut édité en son honneur.

Plus récemment, nous rencontrons Antoine Pelletier, écrivain et professeur à Paris I, l'homme politique Jean-François MancelFrançois Gorin, critique de cinéma ou Nathalie Bizet, médaillée de bronze aux Jeux Paralympiques.

Mais cette liste n'est pas close et elle ne manquera pas de s'enrichir, grâce aux talents des élèves que nous côtoyons tous les jours.



D'après Annie QUEMENER, professeur de sciences physiques


Sources : Véronique GENLIS, professeur d'histoire & géographie